Un incident inquiétant capturé dans une vidéo virale met en évidence le problème croissant des stratagèmes de fraude à l’assurance aux États-Unis. Clee Mazzulla, une créatrice de contenu d’Austin, au Texas, a évité de peu une collision potentiellement mortelle avec un T-bone après qu’une voiture noire en mauvais état s’est soudainement arrêtée sur son chemin alors qu’elle rentrait du travail chez elle.
Cette expérience a laissé Mazzulla secouée et terrifiée, incitant les autres conducteurs à s’arrêter et à vérifier son bien-être à l’intersection suivante. Un témoin a même comparé sa manœuvre désespérée à une « dérive de Tokyo ». Mais ce qui s’est passé ensuite a encore aggravé le choc : des témoins ont déclaré à Mazzulla que la voiture noire était restée immobile au milieu de la route pendant environ cinq minutes avant de s’arrêter directement devant son véhicule. Ce timing délibéré, combiné au comportement suspect de l’autre conducteur, a amené Mazzulla et son petit ami à soupçonner une escroquerie coordonnée à l’assurance.
L’histoire de Mazzulla devient tragiquement de plus en plus courante.
Les accidents organisés, où les criminels provoquent délibérément des collisions pour des réclamations d’assurance frauduleuses, coûtent au secteur de l’assurance environ 30 milliards de dollars par an. Ces pertes finissent par augmenter les primes de tous les conducteurs. Les dispositifs se présentent sous diverses formes :
- Collision orchestrée : Les criminels provoquent intentionnellement des accidents avec des conducteurs innocents.
- Accidents papier : Aucune collision ne se produit, mais de fausses réclamations sont déposées.
- Accidents provoqués : Les fraudeurs percutent délibérément les véhicules des victimes.
Les criminels s’attaquent souvent à des cibles vulnérables comme les femmes qui conduisent seules ou les personnes âgées, en supposant qu’ils seront moins conflictuels. Ils ciblent également les véhicules plus récents, les voitures de location et les véhicules utilitaires en raison de leur couverture d’assurance généralement plus élevée.
Malheureusement, ces stratagèmes deviennent de plus en plus sophistiqués et impliquent des réseaux criminels complexes. Une affaire très médiatisée à la Nouvelle-Orléans a vu 47 accusés accusés d’avoir organisé 77 accidents impliquant des semi-remorques et des véhicules commerciaux. Ces opérations impliquaient différents rôles : des « slammeurs » qui provoquent les accidents, des « observateurs » qui les éliminent des lieux et des avocats corrompus qui déposent des réclamations frauduleuses.
En Californie, des enquêtes ont révélé que des sociétés de dépanneuses étaient de connivence avec des ateliers de carrosserie pour faire pression sur les victimes afin qu’elles payent en espèces après des accidents en tenant effectivement leurs véhicules en otage. Une autre enquête a révélé qu’un réseau avait collecté illégalement 217 000 $ par le biais de divers stratagèmes, notamment en obtenant des rapports d’accidents de la route auprès d’employés corrompus du CHP et en contactant des victimes se faisant passer pour des représentants d’assurance.
Que pouvez-vous faire ?
Soyez conscient des signes d’avertissement comme une dépanneuse arrivant immédiatement après un accident avant que vous ayez eu le temps de contacter quelqu’un, étant dirigé vers un atelier de carrosserie spécifique ou subissant des pressions pour signer des documents ou accepter un covoiturage sans en parler au préalable à votre compagnie d’assurance. L’installation d’une dashcam peut fournir des preuves vitales dans de telles situations.
L’expérience de Mazzulla nous rappelle de manière effrayante : des accidents de la route apparemment aléatoires pourraient faire partie d’un complot délibéré visant à obtenir un gain financier, mettant en danger des vies innocentes. S’il est crucial de rester vigilant et conscient de ces régimes, cela souligne la nécessité de mesures coercitives plus strictes pour freiner cette menace croissante à la fois pour la sécurité des individus et pour l’intégrité du système d’assurance.
